Test Samyang 8mm

Voici 15 jours que j’ai reçu le Samyang 8mm f3.5 fisheye prêté par Geek-Trend.com. En 15 jours, je n’ai malheureusement pas pu faire énormément de tests mais les quelques sorties terrain que j’ai pu faire m’ont permies de me faire une bonne idée sur cette optique. J’espère que ce petit apperçu vous sera utile 🙂

Spécifications :

  • ouverture : f3.5-f22
  • ange de vue : 180° (APS-C)
  • MaP Mini : 30cm
  • Porte filtre : non
  • Monture disponible : Canon EOS, Nikon, Pentax, Sony

Liens :

  • Samyang dispose également d’un site en français disponible ici : Samyang.fr


Réception du colis :

Avant de demander à tester cette optique je m’étais renseigné sur les différents sites web spécialisés pour en avoir un rapide aperçu. On annonçait les Samyang 8mm et 14mm comme étant des optiques de qualité, particulièrement bien conçues, robustes et offrant un rapport qualité / prix des plus intéressants.

Ce 8mm est dédiée aux APS-C, par conséquent je le testerai avec mon 7D … un capteur a relativement haute résolution ne pardonnant rien aux optiques.

Dès la réception du colis j’ai été un peu surpris par son poids : relativement léger ! Mais non fausse impression : une fois l’optique déballée, elle pèse un poids correct pour son encombrement.

Le contenu du colis :

  • l’optique
  • une housse de rangement

Il s’agit d’une optique entièrement manuelle comportant une bague pour définir l’ouverture et une bague pour la profondeur de champs. Par conséquent, oublier l’AF de vos boitiers.

On peut le voir sur l’image en bas à gauche : le boitier et l’optique ne communique pas d’où le fait que le boitier affiche zéro (00) en guise d’ouverture.

Aussitôt déballée, l’optique est montée sur le 7D et l’oeil collé au viseur. Les premières choses qui frappent lorsque l’on utilise ce 8mm (fisheye oblige) c’est l’immensité de ce que l’on peut cadrer ainsi que les déformations subies par les lignes droites. C’est un avantage mais aussi une énorme contrainte de gérer cet angle de vue … mais si vous décidez d’acheter un 8mm je pense que vous savez de quoi il en retourne 🙂


Analyse des images :

N’ayant pas de moyen mathématique ou rigoureux pour évaluer le piqué de l’image ou sa qualité en terme optique je me contenterai de donner mon ressentit.

  • Piqué : un piqué relativement faible à f3.5, moyen de f5.6 à f11 et décevant au dessus.
  • Impact de la MaP/PdC : bizarrement la qualité globale de l’image varie beaucoup avec la bague de définition de la mise au point. C’est en réglant la MaP sur 3ft (environ 1m) que l’on conservera la meilleure qualité d’image. Plus on augmentera plus l’image sera molle.


Day I : test en extérieur – couché de soleil

Pour un premier test sur le terrain, j’ai décidé d’emporter le 8mm sur une prise de vue en bord de mer au couché du soleil. Prise de vue relativement complexe compte tenu de la largeur du champ offerte par cette optique (180°). On se confrontera donc a une zone relativement lumineuse au niveau du couché de soleil et le reste relativement sombre : pas toujours évident pour estimer l’exposition.

Le 8mm vous permet de cadrer très large et nécessite de vous approcher près de votre sujet (sous peine de le miniaturiser dans votre image). Si vous êtes un adepte du zoom et du fait de rester assis à votre place, le fisheye n’est pas fait pour vous J. Il impose de tourner autour de son sujet et de lui trouver un cadre ! Attention cependant, plus vous serez proche de votre sujet plus il y aura de déformation.

WB : auto

Pour info : distance entre le boitier et le premier plan : 3m env.

Images retouchée sur Photoshop pour
récupérer du détail entre le sol et le ciel.
WB : Tungsten + saturation post-prod

Pourquoi avoir retouchée l’image de gauche en post-prod ? Outre l’aspect esthétique, le Samyang 8mm n’autorise pas l’usage d’un filtre (angle de champs trop grand). Par conséquent pas de possibilité de mettre un filtre dégradé pour exposer le sol correctement et atténuer la lumière du ciel. (A voir si un porte filtre Cokin Serie Z ne remplirait pas cette tâche !).


Day II : test en « reportage »

Utiliser un 8mm en reportage ? C’est un peu de la folie mais son angle de vision est tellement pratique qu’il vous permet de cadrer votre sujet en l’incluant réellement dans tout son environnement. Par contre … attention aux déformations !!!! Prenez soin de placer correctement votre horizon et votre sujet sous peine de subir de très fortes déformations … après cela peut aussi être un choix esthétique 🙂


Day III : test en panoramique

Le fisheye peut être très utile pour faire un panoramique. Cette série d’images a été faite à main levée ou sur un trépied mais sans rotule panoramique. Le tout a été assemblé via le logiciel AutopanoGiga.

Panoramique Paysage :

Assemblage sous AutoPano Giga
de 3 vues prises verticalement

Panoramique Urbain :

Assemblage sous AutoPano Giga
de 3 vues prises horizontalement

Montage sur un Full Frame ?

Montée sur un boitier Full Frame tel que le 5D MkII, le verdict ne se fait pas attendre. L’optique est physiquement compatible – on peut la monter sur le 5D – mais le résultat n’est pas exploitable dans l’état :

Image directement issue du 5D MkII
avec le Samyang 8mm monté dessus

On voit clairement la présence du pare soleil sur cette image et le fait que le cercle image ne couvre pas l’ensemble du capteur plein format.


Conclusion :

Cette optique est relativement bien construite et robuste mais je ne l’ai pas testée dans des conditions d’humidité ou de poussières particulières. Elle est relativement lumineuse (f3.5 au mieux) mais son piqué est un peu léger excepté au centre où il reste correct. Mais je tiens à dire que je suis habitué aux optiques Canon (voire Canon Série L) donc mon jugement sera certainement un peu faussé. On ne peut pas comparer le piqué d’une optique grand public au piqué d’une optique pro (les tarifs eux mêmes ne sont pas comparables 🙂 ).

Pour ce qui est du vignettage il reste contenu mais l’aberration chromatique elle peut être relativement marquée dans certains cas de fort contraste.

Pour ce qui est des déformations, il s’agit d’un fisheye donc elles sont énormes. Par contre je n’ai pas pu comparer avec d’autres optiques pour l’instant. Pour ce qui est de l’usage en panoramique, je n’ai pas eu de soucis particulier avec ça. J’ai utilisé AutopanoGiga pour le test et il a suffit de spécifier la focale et le type de l’optique (fisheye) pour qu’il assemble correctement les séries.

Par contre, impossible de monter un filtre directement sur cette optique. Cela s’avère pourtant souvent indispensable pour de la photo de paysage : polarisant, filtre en dégradé de gris, … Une solution potentielle (à tester) serait d’utiliser les monture de filtre Cokin série Z.

Bref, ce Samyang 8mm est une optique intéressante de par son rapport qualité/prix. Il ne sera peut être pas un outil pour le pro du fait du manque de piqué mais il ravira de nombreux amateurs de fisheye ou de panoramiques. Son angle de champs permet de faire rapidement un panorama complet que l’on assemblera via un logiciel dédié. Une optique correcte pour un budget modeste … une bonne réussite de la part de Samyang.

<a><img class= »aligncenter » src= »http://jacks-pixels.com/Gallery/Data/TestMatos/Samyang8mm/little/%5BGroup-1%5D-_MG_1001__MG_1010-4-images.jpg » alt= » » width= »250″ height= »139″ /></a>

One Response to “Test Samyang 8mm”

  1. Test Samyang 8mm (via JackPixels) | Samyang Says:

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